vendredi 2 août 2013

Alice s'amuse moins lorsque la reine de cœurs est fâchée



Le lundi 30 juillet les députés du Parlement vénézuélien qui sont partisans du régime "pseudo-révolutionnaire" et qui constituent la majorité simple des voix depuis le trucage des élections parlementaires en 2010 ont approuvé la suppression de l'immunité parlementaire du député de Primero Justicia Richard Mardo.
Mme le député, Maria Corina Machado explique dans cet entretien du NTN 24 qu'il s'agit là d'une nouvelle persécution contre tous les leaders politiques qui contestent l'autoritarisme et les faits de corruption, de détournement de l'argent public et d’enrichissement illicite dont les auteurs sont des hauts fonctionnaires du régime.
Différentes plaintes ont été interposées par ces parlementaires auprès du Tribunal Suprême vénézuélien qui dénoncent - outre les ravages de la révolution - la participation des membres du G2 cubain dans le contrôle de la fonction publique vénézuélienne, du bureau national d'identification et des Forces Armées. L'on observe que la suite donnée à ces accusations n'a pas été traité avec le soin et la promptitude des accusations portées contre les députés de l'opposition sous couvert du délit de "trahison à la patrie".
Mme Machado déclare que 9 sont les députés que le gouvernement a ciblé harcèle. Pour cela il emploi de moyens de persécution judiciaire dont le socle sont des preuves truquées. Les députés de l'opposition ont aussi été le flanc d'attaques personnelles, dirigés contre eux, contre leurs parents et amis à travers la diffusion, à travers la chaîne de l'Etat, d'informations manipulées, issues des faits d'espionnage qui constituent une atteinte à la vie personnelle non seulement des députés mais aussi de leurs proches.
Le mécanisme est le même que sur l'île dans le but d'anéantir et de neutraliser toute contestation.
La député souligne l'importance de la mobilisation générale et encourage les Vénézuéliens pour qu'ils continuent à se manifester par la voie démocratique. De même, elle invite à participer les citoyens aux élections du 8 décembre malgré les évidences notables qui indiquent la partialité de l'arbitre électoral (le CNE) et la mise au service et la soumission des institutions, des armes et de l'argent de l'Etat aux intérêts du régime.
La journaliste fait remarquer les déclarations du président de l'Assemblée nationale de M. Cabello sont paradoxales dès lors qu'il rejette la culpabilité des faits de corruption sur l'opposition. Ce à quoi la députée répond que les dirigeants politiques du régime ont exercé le pouvoir pendant plus de 14 années. Elle rappelle que ce sont eux qui ont fait deux coups d'Etat violents au Venezuela à la fin des années 1999, que lorsque le président Hugo Chavez est arrivé au pouvoir, le baril de pétrole était à seulement 8$... depuis les prix ont dépassé les 150$, leur donnant les moyens que n'importe quel autre de ces prédécesseurs n'aurait jamais rêvé. Ce sont eux qui ont acheté les armes qui sont trafiquées aujourd'hui dans les quartiers populaires. La violence qui a atteint les limites extravagantes depuis quelques années et qui constitue le principal fléau de la société vénézuélienne est le résultat d'un ensemble d'actions qui ont pour objectif de mettre en place un système de terrorisme d'Etat. Par ailleurs s'opère un mécanisme d'anéantissement de valeurs qui a plongé les Vénézuéliens dans une extrême dépression. Ces accusations contre l'opposition sont donc complètement invraisemblables et constituent une offense à la dignité des citoyens.


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Par ailleurs, on retrouve la trace d'un autre persécuté politique du régime "révolutionnaire". Le journaliste Leocenis Garcia, arrêté aussi le 30 juillet sous l'accusation "de légitimation de capitaux", aujourd'hui privé de sa liberté à la suite de son procès qui a donné gain de cause au Ministère public : http://globovision.com/articulo/privan-de-libertad-a-leocenis-garcia-por-legitimacion-de-capitales

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