jeudi 27 février 2014

La révolution médiatique?

Dans une crise comme la Vénézuélienne, plusieurs forces convergent à une vitesse telle qu'il est difficile d'y voir claire et d'analyser pertinemment leur portée. Je vois apparaître de nouvelles questions en essayant d'identifier, dans le même temps, les acteurs qui pourraient éventuellement en tirer le meilleur profit. Les Vénézuéliens sont arrivés à un état tel d'accablement que beaucoup sont prêts à sortir dans les rues pour exiger les droits qui leurs sont garantis par la Constitution nationale depuis plus de dix ans piétinés, même si pèse sur eux la menace de se faire tuer ou de sortir blessés. L'on voit de nombreux jeunes faire des barricades dans les rues des principales villes, mais il ne faut pas oublier que depuis plus de trois ans ce sont aussi les syndicats des travailleurs de l'industrie du fer, les enseignants, les petits fonctionnaires qui, en voyant les bénéfices inhérents à leur situation professionnelle amoindris, se révoltent. Obligés à assister aux meetings politiques du parti socialiste uni vénézuélien (PSUV), contrôlés, harcelés, leur condition est devenue précaire et instable. Par ailleurs, de plus en plus de familles sont touchées par la mort violente d'un proche.

L'attention que les médias portent aux manifestations des civiles (étudiants-classes moyennes-société civile organisées et nouvelles alliances avec certains secteurs des classes populaires) et à la répression exercée par l'Etat et les milices urbaines porte sur la question de savoir pourquoi les gens manifestent. L'on pourrait déjà citer trois exigences concrètes :
  1. La mise un place d'un plan de sécurité nationale efficace.
  2. L'ouverture d'une procédure judiciaire à l'encontre des hauts fonctionnaires accusés de corruption et de détournement des fonds publics ; qui serait la suite logique que dans tout régime démocratique serait donnée aux dénonciations présentées par les députés de la "mouvance parlementaire" auprès de l'Assemblée nationale.
  3. La mise un place d'un plan économique durable et efficace, afin de subvenir au ravitaillement des produits des premiers besoins la population vénézuélienne.
En début de l'année, Maduro avait convoqué les leaders politiques de l'opposition à un dialogue afin de tenter d'y apporter des réponses à ces demandes. Ce dialogue n'a pas répondu aux objectifs prétendus. En revanche, il a donné l'occasion à Maduro de se livrer à proférer des attaques et des injures contre tous ceux qui auraient douté de sa légitimité et/oiu critiqué son gouvernement.
Depuis l'année dernière une campagne médiatique s'est engagée au niveau international pour dénoncer la pénurie alimentaire que subissent les Vénézuéliens, accentuée outre-mesure depuis l'année 2012. Auparavant, toute dénonciation faite à l'encontre du socialisme du XXI siècle était considérée, aussi bien au Venezuela qu'à l'étranger, comme une atteinte à la souveraineté du peuple vénézuélien, un mensonge pro-impérialiste et pro-américain, ou comme faisant partie d'une campagne négative orchestrée par les Etats-Unis. L'on donnait difficilement crédit aux témoignages apportées par les rescapés de la révolution bolivarienne. Toute dénonciation mettant l'accent sur la mise en place progressive d'un régime autoritaire qui avait créé les plus dangereuses alliances internationales et qui semait la discorde entre des citoyens issus tous d'un même pays, d'une même culture et attachés au même sentiment national, était mise en question. Très rarement on a entendu parler des guérillas urbaines vénézuéliennes crées en 1998 par le chavisme dans les médias à l'étranger. Était-ce une raison d'intérêt économique ? Le Venezuela représentant un bon débouché pour le marché d'armement ? C'est probablement une question-réponse car je ne vois pas d'autre explication apparaître clairement. Mais très probablement, cela obéissait à une stratégie encore plus complexe.

Le premier reportage à peu près sérieux sur le Venezuela que j'ai regardé à la télé fut celui de Caroline du Saint, réalisé pour l'émission Spécial Investigation et intitulé "Hugo Chavez, le grand mensonge". Il fut diffusé le 8 octobre 2012 sur Canal +. Il fut enregistré durant la campagne des élections présidentielles du 7 octobre 2012. L'on sait que l'état de santé d'Hugo Chavez était déjà fortement diminué à cette époque et que tôt ou tard la fatalité finirait par le rattraper et mettre fin à son parcours politique. Ce reportage démarre en mettant en avant les chiffres de la violence et la manière dont a été mise sur pied une supra-structure financée par l'argent du pétrole qui a donné la stabilité nécessaire à l'ancien chef d'Etat pour tenir les rennes du pouvoir durant 14 longues années.


La question qui se pose à la vue de ce documentaire est évidente. Pourquoi et comment, de façon tout à fait soudaine, le héros de la révolution bolivarienne, le bienfaiteur des peuples, le nouvel espoir des mouvements d'extrême gauche de l'Amérique latine et de l'Europe, loué et admiré de tous, est devenu un dictateur, "un grand mensonge" ? Était cela en rapport direct avec l'état terminal du cancer que les médecins ont diagnostiqué à Hugo Chávez en 2008 ? Il est évident que le chavisme sans Chávez n'était plus une garantie de stabilité du régime, que beaucoup de négociations prendraient de nouvelles formes et que grand nombre d'acteurs ayant participé au grand mensonge, tant au niveau intérieur qu'au niveau international, se précipiteraient à exiger une nouvelle part du gâteau.

Les secteurs démocratiques de la société vénézuélienne - y compris ceux du chavisme - avaient exprimé leur préoccupation de voir échouer la démocratie au Venezuela dès l'année 1999 (lorsque Chavez a souhaité introduire des réformes profondes dans les institutions vénézuéliennes et son économie). Dès l'année 1998 on a dénoncé la création de milices armées dans le territoire vénézuélien et on a pointé du doigt les relations douteuses de Chavez avec les FARC. Dès l'année 2004, certains ont averti des risques qu'impliquaient le rapprochement de Chavez avec l'Iran et la Libye. Mais ce n'est qu'au moment où la mort de Chavez est imminente que les médias internationaux se décident à dévoiler son côté autoritaire. Plus grave encore, l'on valide, sans se poser plus de questions, la thèse du coup d'Etat orchestré par la CIA en 2002 et on s'y appui, pour expliquer un supposé changement de l'état d'esprit du président vénézuélien et le revirement de son action politique.

Ce "coup d'état" que je mets encore entre guillemets tant les interrogations en suspens sont nombreuses et les faits non éclaircis tentent d'être expliqués à travers une sorte de script préétablit. Comme la mort du Président Kennedy en 1963 et comme tant d'autres événements politique, ce chapitre de l'histoire politique vénézuélienne demeurera probablement à jamais sans réponse.

Par ailleurs ce documentaire, comme tant d'autres moyens qui ont fait le choix de retracer l'historique des événements du 11 au 13 avril 2002, parle d'un mouvement spontané des masses populaires qui a réussi à faire revenir le président Chavez au pouvoir. Il ne faut pas être diplômé en science politique pour savoir qu'aucun mouvement de masse n'est spontané. Qu'ils sont tous influencés et encouragés d'une manière ou autre par des factions politiques à travers les médias, des discours, ou des appels au secours. Comme d'autres intellectuels Vénézuéliens avant moi, on ne peut voir dans ces événements du 11 avril 2002 qu'un travail d'épuration interne nécessaire pour donner cours à cette expérience du socialisme du XXIe siècle.

On parle souvent de laboratoire en science politique. Je suis de plus en plus convaincue que c'est ce qui a été mis en place au Venezuela dans le but d'avoir le contrôle sur les richesses pétrolières, minières mais aussi, sur un territoire géographiquement stratégique pour un autre type d'industrie de tout point de vue condamnable : celle de la drogue ; et incontournablement celle des armes.

Lorsque les médias ont commencé à s'intéresser au Venezuela et à son régime politique, j'ai souvent entendu parler du besoin de mettre en place "des débats dépassionnés", entre chercheurs et académiciens, spécialistes de la question. Néanmoins, les sympathisants du régime proposé par Chavez que j'ai souvent entendu parler assumaient rarement la position objective tant espérée. À la place d'un débat "dépassionné", ils exprimaient de manière évidente leur attachement à une idéologie de la gauche latino-américaine appréhendée de façon très souvent romancée, sans proposer une véritable réflexion sur les conséquences économiques que ce système finirait par avoir sur la stabilité du pays. Très souvent, ces défenseurs du socialisme du XXIe siècle affichaient une prétendue légitimité en s'appuyant sur le fait d'avoir passé de trois à six mois dans un barrio populaire pour réaliser une étude de terrain. Très souvent aussi, sans préciser s'ils avaient habité sur les pentes de ces barrios ou au sommet des collines, car il faut savoir que dans les barrios de Caracas, construits sur les collines de la ville, c'est sur les pentes que ça se passe le mieux... En effet, qui peut savoir ce qui se passe dans les coins les plus refoulés d'un espace inexploré ? Ils considéraient que leur avis s'attaquait au cœur du problème : une société polarisé par des différences idéologiques.

On a entendu ainsi, dans l'émission présentée par Daniel Schneidermann, arrêt sur images, intitulée Chavez gouvernait avec un micro devant les caméras (URL : http://www.dailymotion.com/video/xy1yu4_chavez-gouvernait-avec-un-micro_news), Mme. Jeannette Habbel, maître de conférences à l'Institut des Hautes Etudes de l'Amérique Latine, prendre position sur la question en s'attaquant aux classes moyennes vénézuéliennes et en exprimant un avis positif sur le socialisme du XXIe siècle ; exception faite, bien entendu, des relations de Chavez avec les pays non-alignés. Sauf que, comme je le dis dans un autre post de ce même blog, ce sont souvent les classes moyennes qui constituent le maillon à partir duquel un Etat est capable de créer la richesse nationale (URL : http://mariaauzcateguimoncada.blogspot.fr/2014/02/a-lopinion-publique-et-tout-public.html). Si bien l'argument utilisé par Mme. Habbel quant à l'accès aux chaînes d'information internationale est vrai car pratiquement tous les vénézuéliens ont accès aux chaînes câblées, y compris dans le barrio le plus pauvre où les gens se débrouillent pour avoir le signal ; il n'est pas moins vrai que les conditions de vie des Vénézuéliens se sont considérablement dégradées depuis 2008. S'il est vrai qu'il existait au Venezuela, dans les années 1980, beaucoup de pauvreté, il n'est pas moins vrai que le pourcentage de marginalité n'a cessé d'augmenter durant les 14 années du régime chaviste et que les classes moyennes vénézuéliennes se sont considérablement appauvries. S'il est vrai que beaucoup d'opposants au régime chaviste appartiennent à la classe moyenne, ils ne font pas tous partie pour autant de la bourgeoisie commerciale tant dénoncée par Chavez, car cette bourgeoisie a depuis bien longtemps cessé d'avoir la forme qu'elle avait : la plupart des investisseurs ayant quitté le pays, c'est une nouvelle élite économique connectée au pouvoir politique de l'Etat et, par conséquence, à Chavez, qui a pris la relève. S'il est vrai que Chavez était le bien aimé des pauvres, il n'est pas moins vrai que le mécontentement s'est répandu aussi dans les secteurs populaires, notamment durant les quatre dernières années. Ce sont toutes ces raisons qui me permettent donc d'affirmer que finalement ces "spécialistes  de la question" ne pouvaient qu'apporter une vision très romancée de la révolution bolivarienne - comme ce fut le cas pour tant d'autres révolutions de l'extrême gauche latinoaméricaine -, affichant ainsi un parti pris dans l'analyse d'une société où ils oubliaient de prendre en considération des facteurs historiques et économiques. À partir de là, il était donc logique de laisser passer inaperçues certaines variables de grand poids dans l'engrenage et dénouement de la crise vénézuélienne.

C'est ainsi que l'un des plus sinistres personnages du Chavisme, M. Diosdado Cabello, l'un des hommes les plus riches du pays - si ce n'est de la région - apparaît comme un personnage secondaire alors que de toute évidence, il semblerait jouer un rôle de la plus grande importance. Exerçant le contrôle d'une partie importante des forces armées, il fut au centre des dénonciations parvenues de son même camp le signalant comme le promoteur de sociétés fantômes d'importation. D'où provient sa fortune ? Quel rôle jouera-t-il dans le dénouement de cette crise ? M. Diosdado Cabello, aujourd'hui président de l'Assemblée National, qui avec le plus grand cynisme a ridiculisé les interventions des députés de l'opposition dans l’hémicycle, a accusé tout opposant de traître, d'apatride et de fasciste à la télévision nationale, s'est aussi empressé d'accompagner et de veiller personnellement à la sécurité de M. Léopoldo Lopez, leader du parti de l'opposition vénézuélienne "Voluntad popular", situé à la tête des manifestations pacifiques du 12 Février 2014 et incarcéré sous l'ordre de Maduro. Je ne peux que me demander quelles garanties ont les Vénézuéliens qu'un personnage aussi pervers, qui a empoisonné son propre mouvement politique et qui s'est livré à des actes flagrants de corruption par le biais de noms anonymes et de sociétés fantômes, soit réellement jugé ? Même chose pour d'autres hauts fonctionnaires maintes fois dénoncés par abus de pouvoir et détournement d'argent.

Cela fait un an que je vois que des organisation de "résistance civile" travaillant via les réseaux sociaux se sont attelées à faire circuler des vidéos qui montrent comment on renverse un dictateur. Sur leurs pages facebook et comptes twitter, ces groupes parlent sans cesse des printemps arabes et offrent des consignes pour former les barricades. Ce qui confirme une fois de plus qu'aucun mouvement social n'est spontané comme les médias veulent le faire croire. Anthony Giddens le montre bien d'ailleurs dans l'un de ses ouvrages. Plus d'une dénonciation contre le gouvernement de Chavez a été présentée auprès de la Cour internationale de justice de la Haye pour violation des droits de l'homme mais rien n'a jamais été fait. Est-ce un hasard si aujourd'hui on s'est décidé à présenter une dénonciation auprès du Conseil de sécurité de l'ONU contre Maduro, Carmen Teresa Melendez Rivas (Ministre de la défense nationale) et Miguel Rodrìguez Torres (Ministre de l'Intérieur et de la Justice) ? Et pourquoi uniquement ces trois acteurs de la scène politique vénézuélienne ? À qui profiterait leur anéantissement ?

Comme par hasard tout ceci se produit au moment où arrive à terme la crise Ukrainienne et les médias se mette à parler d'un Venezuela situé "à l'ombre de l'Ukraine" : (URL : http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Daniel-Cohn-Bendit/Sons/A-l-ombre-de-l-Ukraine-le-Venezuela-1810297/?fb_action_ids=10203301030305441&fb_action_types=og.recommends&fb_source=other_multiline&action_object_map=%7B%2210203301030305441%22%3A679698202073276%7D&action_type_map=%7B%2210203301030305441%22%3A%22og.recommends%22%7D&action_ref_map=%5B%5D ).

Pourquoi après avoir laissé ce régime semer la graine de la violence en créant ces milices, avoir tant attendu pour inviter sur un plateau de télé des personnalités pouvant donné un avis vraiment dépassionné et objectif du Venezuela, en accord avec la réalité ? L'intervention de Mme. Fregosi sur la chaîne France 24 constitue la preuve qu'il existe, au niveau international, des véritables spécialistes de la question vénézuélienne. Il existe bel et bien des spécialistes capables d'expliquer le Venezuela de manière réellement dépassionnée et d'aller au-delà de la simple polarisation idéologique. Il existe bel et bien des spécialistes capables de maîtriser des variables ajustées à notre société et à son histoire politique, de tenir compte de tous les secteurs qui l’intègrent et de ne pas se limiter à expliquer uniquement la réalité des barrios. Je peux comprendre que les barrios attirent par leur exotisme mais le Venezuela n'enferme pas cette seule réalité. Il est aussi malhonnête de prétendre expliquer la réalité du pays à travers ce prisme que de prétendre l'écarter pour construire un projet d'Etat. Pourquoi avoir tant attendu pour les inviter à une émission de télé ?



Je suis incapable de prévoir ce qui peut arriver au Venezuela à la fin de cette crise. Comme beaucoup de chercheurs vénézuéliens je ne peux que dire que "je ne suis pas futurologue". Mais les possibles solutions à cette crise maintes fois annoncée depuis bien trop longtemps, et que l'on a laissée germer, mijoter et s'accroître, sont désormais de plus en plus réduites. Convoquer à de nouvelles élections pour élire des nouveaux membres au Parlement et un nouveau gouvernement ? Beaucoup de Vénézuéliens considèrent encore que c'est Henrique Capriles qui a remporté les dernières élections et que Maduro détient aujourd'hui le pouvoir de manière illégitime et frauduleuse. Comment faire confiance alors au Centre National Électoral et à Tibisay Lucena qui n'a jamais su faire preuve d'impartialité et a mis en évidence son attachement au régime en place ? Est-ce nécessaire la surveillance d'un arbitre, comme Mme Fregosi le laisse entendre ? Dans ce cas, quel arbitre serait le plus adéquat ? De mon point de vue, deux forces supranationales - assez connues de tous : les États-Unis et la Russie - mobilisent des moyens pour donner forme à ce conflit. Comme Vénézuélienne, je ne souhaiterait pas qu'une situation comme celle de l'Ukraine apparaisse et pourtant, tout semble être mis en place pour qu'une situation semblable se reproduis. C'est dans notre intérêt que le pays revienne à la calme mais nous ne pouvons plus accepter un régime autoritaire et corrompu. L'idéal serait donc qu'une autre grande puissances faisant partie des cinq membres permanents de l'ONU prenne position, et fidèle au rêve qui lui a permis de se construire à elle même et à sa tradition républicaine, puisse servir de médiatrice avant que ce conflit ne dégénère encore plus.

mardi 18 février 2014

#SOSVenezuela

Les derniers événements du Venezuela prennent une tournure gravissime. La violence et la repression policiale et paramilitaire exercée le gouvernement de Maduro contre les étudiants Vénézuéliens qui sont dans les rues se font de plus evidentes.  Des étudiants détenus par les forces de l'ordre auraient été torturés (un garçon présente des preuves physiques de violation avec un riffle). Ci-joint un lien envoyant vers un enregistrement vidéo qui recueille les propos d'un avocat Vénézuélien qui a pris la défense des victimes : https://www.youtube.com/watch?v=SO-mg7Bt2lI&feature=youtube_gdata_player

Le gouvernement a exercé des actions pour empêcher la réunion prévue pour aujourd'hui et convoquée par le leader de l'opposition, Leopoldo López. Les forces policiales et militaires ont reçu l'ordre d'encercler la zone où était prévue la manifestation. Malgré ces mesures, l'assistance a été massive.  Ci-dessous une photo qui n'a pas été l'objet de trucage (à la différence de celles qui circulaient ce week-end dans les réseaux sociaux européens montrant une manifestation chaviste et révolutionnaire sur une avenue de Caracas où une publicité géante de la Pepsi-cola couronnait un immeuble alors que Chávez avait ordonné de l'enlever en 2007 !)



 Des sources via les réseaux sociaux dénoncent la venue forcée à la capitale des fonctionnaires publics afin d'assister au point de RDV convoqué par Maduro pour la manifestation officielle.  Même chose pour la manifestation des travailleurs de l'industrie vénézuélienne (PDVSA et Sidor). Les travailleurs se plaignent et dénoncent des pressions de la part de l'Etat pour les obliger à assister à ces réunions.

On dénonce également l'exécution d'un officier des fortes armées et la détention de 60 insubordonnés qui ont refusé de se soumettre aux ordres de la hiérarchie.  Des preuves (photos et vidéos) circulent dans les réseaux sociaux pour dénoncer l'arrivée de soldats cubains à Caracas.

Aux dernières nouvelles, le leader Leopoldo López qui avait annoncé sa présence dans les manifestations d'aujourd'hui, vient d'être arrêté.

D'autres leaders communautaires subissent des persécutions et sont dans la clandestinité dont le leader communautaire Julio Jiménez (https://www.youtube.com/watch?v=GT0FvhjU0dY&feature=youtube_gdata_player). Par ailleurs, on continue à menacer la députée Maria Corina Machado de lui enlever son immunité parlementaire.  Elle est la seule à avoir dénoncée à l'assemblée nationale les faits de corruption perpétrés à travers la création de sociétés commerciales fictives, les irrégularités dans la concession des terres du territoire de l'Essequibe et celles dans la raffineries de Cardon et d'Amuay.

Solidaires des souffrances infligés à nos compatriotes, la communauté Vénézuélienne en Europe prévoit de se réunir le samedi 22 février 2008. À Paris, les Vénézuéliens ont manifesté le dimanche 16 février 2014, dans l'après-midi au Champ de Mars et devant la statue de Francisco de Miranda (1750-1816),  précurseur des Indépendances en Amérique hispanique et soldat durant la Révolution française. Ils ont voulu exprimé leur préoccupation à l'égard des multiples violations des droits fondamentaux des citoyens et des mort produites par l'intervention dans ces manifestations des milices urbaines, à la suite du mouvement de rue qui s'est déclenché au Venezuela depuis maintenant plus de deux semaines et qui ont dégénéré le soir du 12 février provocant la mort de trois personnes à la capitale vénézuélienne. Néanmoins, des détentions, des disparitions et des tortures avaient déjà été dénoncées en province.




> > > > Pour rappel :
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> > > >
> > > > Depuis ce mercredi 12 février, des étudiants et des civils ont été la cible de répressions
> > > > violentes  de la police d'Etat et des Tupamaros, un groupe armé qui défend la révolution du défunt Hugo Chávez. Des actes de vandalisme (destructions de voitures, incendies, effractions dans des immeubles privés…) ont été constatés dans tout le pays sans que la police ni les militaires n’interviennent.
> > > >
> > > >
> > > > Au bilan 4 morts, dont 3 étudiants et un leader des tupamaros (infiltré dans la concentration des étudiants);  plus de  126 étudiants ont disparus, d’autres emprisonnés  par les forces de l'ordre. De nombreux ordres de mise en détention ont été lancés contre des leaders du mouvement, des leaders de l’opposition. Des actes de torture sur des étudiants ont été dénoncés.
> > > >
> > > >
> > > > Ces informations sont diffusées via  les réseaux sociaux et des vidéos d’amateurs suite au blackout médiatique ordonné  par Nicolas Maduro. La chaîne colombienne NTN 24 qui avait transmis les informations en direct et en continu le 12 février, a été supprimée de la liste des chaînes câblées pouvant être diffusées au Venezuela. La  chaine câblée AhoraVision.com, qui avait ouvert une fenêtre de diffusion a NTN24, a eu le même sort.
> > > >
> > > >
> > > > L’information ne circulant plus, nous vous invitons à cette manifestation pacifique afin de relayer l’information et de faire connaître,  à la France et au reste du  monde, une tragédie que le Venezuela subit.
> > > >
> > > La situation est assez complexe, mais je suis à votre disposition pour toute question relative au sujet.
>

Il convient également de signaler que plusieurs organismes internationaux dont Amnistie internationale ont lacé un signal d'alarme à la communauté internationale :
http://m.eluniversal.com//nacional-y-politica/140214/amnistia-internacional-lanzo-accion-urgente-mundial-por-hechos-en-vene

Plusieurs pétitions ont été lancées afin d'inciter les gouvernements démocratiques du monde à prendre position; par exemple :
http://secure.campaigner.com/Campaigner/Public/t.show?6ccq5--3f9nu-of0k4r5&_v=2

http://www.change.org/es/peticiones/secretario-general-de-la-oea-activen-la-carta-democr%C3%A1tica-inter-americana-de-la-oea

Des sources non officielles parlent de plus de 90 disparus et de torture infligés sur les détenus (plus de 100 d'après les sources officielles). Il y a un blocage médiatique. Les gens utilisaient les réseaux sociaux, notamment Tweeter mais hier bon nombre de gens qui sont sur place ont dénoncé qu'ils n'y avaient plus accès. Je me permets de vous envoyer ce lien d'une vidéo en anglais réalisé par une Vénézuélienne qui résidant aux États-Unis : https://www.youtube.com/watch?v=EFS6cP9auDc&feature=youtube_gdata_player. Et une info parue dans 20 minutes : http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/11187227?redirect=mobi.

L'ordre d'arrestation contre Leopoldo López a été lancé à travers les médias, sans aucune preuve avérée et en violation flagrante de l'article 350 de la Constitution nationale vénézuélienne et des garanties essentielles de toute procédure judiciaire. On parle également d'enlever l'immunité parlementaire à Mme la députée,  Maria Corina Machado, comme on l'a indiqué plus haut. En effet, ces deux acteurs se trouvent au premier plan des diverses manifestations pacifiques de rue, convoquées, en toute légalité car ce droit de proteste est assuré par la même Constitution proposée dans le cadre du projet révolutionnaire bolivarien, discutée, sanctionnée et approuvée par une Assemblée constituante convoquées après la première élection d'Hugo Chávez en 1998.

Les différents témoignages coïncident pour signaler comme auteurs de ces crimes les Tupamaros, sorte de milices urbaines armées créés en 1998 comme soutien de la révolution bolivarienne d'Hugo Chávez.  D'ailleurs plusieurs vidéos amateurs de sources fiables en provenance de ma ville d'origine, Mérida,  me sont parvenus via les réseaux sociaux dès le 11 février au soir pour dénoncer la présence de ces groupes que le gouvernement de Nicolas Maduro appelle "collectifs" dans les rues. L'objectif : effrayer la population afin d'éviter toute manifestation de rue le lendemain matin. Je me permets de vous envoyer les liens de ces vidéos :
https://www.youtube.com/watch?v=-OQEKtcTTNo&feature=youtube_gdata_player

https://www.youtube.com/watch?v=WNULcdQ6a0I&feature=youtube_gdata_player

https://www.youtube.com/watch?v=AF1-wdMfKQk&feature=youtube_gdata_player

https://www.youtube.com/watch?v=luZfS7y7J8o&feature=youtube_gdata_player

Le 15 février, à Caracas, les mères de famille se sont réunies à un endroit appelé Chacao, le même lieu où a été tué par balle un jeune étudiant au cours de la soirée du mercredi 12 février.
Découvrez le Tweet de @alcaldeledezma : https://twitter.com/alcaldeledezma/status/434781487993716736
Et cela malgré l'ordre donnée par Maduro au service des transports en commun de desservir la zone :
Découvrez le Tweet de @ElNacionalWeb : https://twitter.com/ElNacionalWeb/status/434781354970976257

 Toutefois, à d'autres endroits comme à San Cristóbal ou à Merida, les manifestations de rue dégénèrent en barricades ou en incendies, étant donné l'état général de paroxysme provoqué par les actions du gouvernement, incapable d'assurer la sécurité des personnes, mais incapable notammen de contrôler et ordonner le désarmement des milices urbaines (Tupamaros).

Ces débordements sont détournés par le gouvernement de Nicolas Maduro et utilisés comme instrument pour faire circuler la thèse du coup d'état préparé à la suite d'un complot des leaders de l’opposition vénézuélienne avec les agents de la CIA. Or, il n'y a pas de coup d'état sans la participation des Forces armées et il se trouve que ce sont elles justement qui ont réprimé violemment les manifestations qui ont eu lieu au départ dans ces deux villes universitaires,  situées dans les Andes vénézuéliens.

> > > En résumé, les citoyens ont subi des fortes repressions de la part des forces de l'ordre ( garde nationale et police ) outre les violences infligées par des groupes armés ( tupamaros ). Cette situation est aggravée par la forte pénurie des produits alimentaires de base (farine, lait,  huile, oeufs), des médicaments et des produits d'hygiène (savon de bain, papier toilette,  servillettes hygiéniques pour les femmes, dentifrice..) qui dure déjà depuis plus d'un an ; et par le nombre alarmant des victimes issues de la criminalité ( on parle de 25 mille morts rien que pour l'année dernière et de 600 morts comptabilisées depuis le 1er janvier 2014 et jusqu'à cette date,  parmi lesquelles celle de l'ex Miss Venezuela et actrice de "telenovela",  Mónica Spear, qui a réussi à émouvoir l'opinion latino - américainne et la communauté hispanique résidant aux États-Unis. Ci-dessous copie scannée d'un article publié dans le journal La Croix, le 7 janvier 2014.


De même,  on dénonce un bon nombre de décès provoqués par la pénurie et le manque de moyens dont fait l'objet le système de santé assuré au Venezuela par l'Etat.

dimanche 16 février 2014

Por qué los venezolanos marchan

Publico foto que circula en redes sociales y explica de manera clara y sencilla las razones por las cuales los venezolanos protestan


Consignias y pautas de comportamiento a seguir durante la protesta :


PRECAUCIONES :


Todo argumento de incitación a la violencia y al caos por parte de los líderes de la oposición, ha sido claramente desmentido por Capriles Radonski quien hace un par de horas, en rueda de prensa frente a los medios internacionales y nacionales y transmitido en vivo y directo a través del canal youtube de NTN24, ha indicado que el objetivo de la protesta no es "tumbar a Maduro", sino que el gobierno asuma la responsabilidad que tiene de brindar seguridad y atender las necesidades básicas de los venezolanos. Una primera fase de la pacificación tiene que ser ejecutada por él y consistiría en el desarme de los colectivos armados que vienen desde hace tiempo ya amedrentando y aterrorizando a la población.

À l'opinion publique de langue française et à tout public francophone sympathisant de la révolution bolivarienne :


On a tendance à signaler les membres de l'opposition vénézuélienne comme un petit groupe appartenant à "la bourgeoisie et la petite bourgeoisie" ; une fiction théorique alimentée par les médias et la propagande politique chaviste. On a tendance à les qualifier d'enrangés, des traîtres, des chiens de la CIA. Fort heureusement, la vérité termine un jour par éclater. Je ne vois que du peuple dans les rues des villes du Venezuela. Un peuple opprimé, ligoté, torturé et meurtri par un régime corrompu et mensonger. De tas de jeunes désespérés qui veulent vivre et construire un avenir sur le sol où ils sont nés. Les sbires payés par le régime à l'étranger et dans le territoire vénézuélien, prétendus défenseurs des intérêts des plus démunis accablent d'injures, de coups de bâton si ce n'est des balles tous ceux qui osent lever la voix pour exiger le respect des droits fondamentaux et civiques, des garanties individuelles consacrés dans le texte constitutionnel proposé et approuvé en 1999 par l'Assemblée "révolutionnaire" même. Les adorateurs du Che Guevara et d'Allende observent notre cas de loin manifestant expressément leur attachement à la version officielle des faits, passionnés et convaincus comme ils sont, du contenu anti-impérialiste des régimes mis en place à la suite des révolutions latino-américaines. Vendredi soir, nous étions réunis à la sortie du métro Bellecour, à Lyon. Un jeune passant nous montre une quenelle anti - système, je suppose, compte tenu de l'icône qu'est devenu Chávez pour ceux défendent la cause palestinienne. Je me déclare complètement à un conflit dont je ne suis pas arrivée à comprendre encore les contours. Je compatis avec ceux qui sont contre la répression du peuple palestinien et toute forme de colonisation et de dépouillement de leurs territoires et de leur culture, mais j'avoue, en tant que Vénézuélienne que grâce au "Comandante" nous sommes involontairement mêlés à un conflit dont nous ignorons tout. Je ne m'abuse pas si j'ose affirmer que Chávez lui-même, très probablement, n'avait pas une idée objective et précise du terrain où il a fourré son nez. Nombre d'experts en sciences sociales et de la psychologie, qui ont suivi son parcours, ont saisi le personnage et connaissent bien l'idioscincratie des Vénézuéliens le "Comandante" aimait les beaux discours et les prises de parole lancées de façon irresponsable et irréfléchie.
Maintenant, revenons à nos moutons. J'aimerais comprendre comment est-ce que ces gens, qui manifestement se soucient tellement du sort des peuples opprimés et des exclusions dont bon nombre de leurs propres concitoyens font l'objet, ne se mettent pas pour une minute à place du Vénézuélien moyen, désaffecté du Parti unique révolutionnaire (PSUV), dégoûté des propos qu'à cause de cela on peut tenir à son égard (ennemi de la révolution, traître, Piti yankee, et j'en passe) terminant par faire de lui un apatride. On se contente tout simplement de nous faire lui morale parce qu'il faisait partie de la classe moyenne, responsable de la ruine et du sort des classes populaires, et que grâce à cette condition d'aisance il a pu avoir accès à certains avantages. Argument hilarant si l'on analyse la condition, le radio d'action et le poids que peuvent avoir les class moyennes de n'importe quelle société dans des processus de changement politique ou de prise de décision. Le système qui se trouve être le même partout est bâti de telle manière que ces classes moyennes ne peuvent qu'être le maillot qui contribue à maintenir à flot l'économie de n'importe quel État. En réalité, ces prétendus "avantages" auxquels ce Vénézuélien que l'on critique tant et qui sert de bouc émissaire aux nouvelles élites révolutionnaires, n'ont été que moindres en comparaison à la richesse du pays et aux véritables avantages auxquels il aurait pu et dû avoir accès, compte tenu de la richesse du pays et de son niveau de qualification. En effet, ses compétences, son expérience et son niveau d'études aurait pu faire de lui, dans n'importe quelle pays développé un "expert", un "technicien", un cadre pouvant participer à la création de la richesse. À la place, il a eu le choix entre se soumettre au régime pour un salaire de misère qui ne lui suffit pas pour couvrir ses nécessités de base, ou être un paria qui essaie de survivre au Venezuela ou à l'étranger. Il résulte plus aisé en effet de nous montrer du doigt et de compatir avec la version officielle : nous sommes tous de petits bourgeois enragés !
Est-ce que ces compatissants se sont arrêtés une minute pour se poser la question de savoir pourquoi notre voix se fait chaque fois plus forte et s'avère tellement gênante ?
Non !
Alors je me permets à nouveau d'en faire écho. Nous n'avons pas seulement souffert de l'exclusion au Venezuela mais désormais à l'étranger dans notre exile volontaire ou forcé, nous sommes impuissants pour émettre un avis parce que Chávez a réussi, avec l'argent du pétrole, son discours anti- américain et ses prises de position irresponsables en matière de politique et de sécurité internationale à anéantir notre condition citoyenne et pire encore, humaine.
La meilleure preuve que Chávez était loin d'avoir les rennes du pouvoir au Venezuela fut précisément celle apportée par la manière dont son entourage et lui-même ont réussi à manipuler la population avec sa maladie.
Il convient de rappeler que dès l'année 2008 le mouvement des étudiants s'était organisé au Venezuela. En 2009 il y en a même ceux qui se sont cousu la bouche en signe de proteste. Des grèves de la faim, des veillées au sein des installations universitaires, des prières communes pour la pacification nationale... la liste des actions entreprises par ces courageux est longue.
Néanmoins, à chaque fois l'on réussissait à retarder l'implosion sociale, à discréditer l'opposition et nos demandes (on continue à le faire d'ailleurs). Au travers la négociation de nombreux emprunts, l'on a pu continuer à donner du grain à moudre à la machine qui entretenait le PSUV. En offrant des terres en concession à des exploitants venus d'ailleurs (de la Chine et de la Biélorussie), dans les Llanos, au Sud du Lac de Maracaïbo, y compris récemment dans le territoire de l'Essequibe aux Anglais [territoire géopolitiquement stratégique, pour lequel les générations précédentes ont lutté par la voie diplomatique].
Le pays est ruiné ! C'est simple. Mon avis personnel c'est que les Venezueliens sont loin d'être des enragés ou des chiens pro-imperialistes. Si une situation similaire s'était produite ailleurs dans le monde (au Moyen Orient, par exemple ou en Europe), dès le 14 avril 2014 le Venezuela serait parti en vrac. Parce que dès le 14 avril 2002 les conditions étaient données pour qu'une guerre civile achevée par une intervention internationale (ou invasion impériale selon le script chavista-castro communiste) aurait pu belle et bien avoir eu lieu.
En revanche, les 40 années de vie "démocratique" et républicaine (on sait bien que la démocratie est un idéal mais je compatis face aux critiques constructives à ce système qui est à l'évidence le moins pervers d'entre tous) et la richesse pétrolière des années 20 ont servi à constituer une classe moyenne et "civilisée". J'utilise ce dernier terme pour désigner une société qui a réussi à dépasser le stade de société "sauvage" suivant le modèle occidental du siècle dernier que les Vénézuéliens ont embrassé après leur indépendance (1810), celui des montoneras du XIX s.
En revanche, grâce à Chávez et à sa folie révolutionnaire improvisée, la seule réussite des Vénézuéliens (si nous pouvons nous permettre encore d'employer ce terme) est celle d'avoir fait un bond en arrière de 100 ans. Quelle meilleure preuve que l'état actuel de notre situation.
Alors non, je ne regrette pas l'absence physique du "Comandante", car son image et les enregistrements de sa voix sont toujours utilisés par le gouvernement illégitime de Nicolás Maduro pour manipuler une partie de plus en plus réduite de la population vénézuélienne.
Les intellectuels qui entouraient Chávez ont fait un excellent travail. Ils se sont bien chargés de manipuler l'histoire du Venezuela, ses symboles et les affinités culturelles du peuple vénézuélien lors de l'élaboration de leur théorie révolutionnaire. La même qu'ils ont réussi à exporter tout en exploitant le charisme du leader politique Hugo Chávez. Ce phénomène n'a rien de nouveau, même si l'on se creuse encore la cervelle pour trouver un préfixe autre que "néo" ("néo - populisme", néo - dictature", "néo - totalitarisme", "néocolonialisme", "néo - l'impérialisme", etc. Je profite de ce texte pour rajouter mon grain de sable à cette "néo - confusion" et de proposer le concept de "néo - opportunisme".
Chávez était malin, certes, mais il n'était pas seul. Ses conseillers savaient ce qu'ils faisaient et dans quel but. Je suis consciente qu'il est difficile de voir clair lorsqu'on est sur place, mais depuis l'étranger, travaillant dans le calme et à partir des sources historiques, de témoignages fiables et du background apporté par des longues années d'expérience et une connaissance approfondie du Venezuela, je vous assure que l'on est capable de vivre en chair et en os le mythe de la caverne de Platon.

vendredi 14 février 2014

Comentario de una intervención inteligente

Tómese el tiempo necesario para escuchar con atención este mensaje :


Mi comentario :
Me encantó esta intervención porque el orador está super claro y se nota que maneja el ejercicio de la política participativa a nivel comunitario tal y como lo planteaba el proyecto chavista en sus inicios, a pesar de haber quedado dicho proyecto en letra muerta (como dicen los franceses, ce projet est est mort - né).
Por otra parte, estoy de acuerdo con lo que plantea : una salida de calle, organizada con disciplina y para un reclamo concreto, en la que se le informe a los ciudadanos cuáles son las consignas y la actitud a observar.
Tiene razón cuando dice que aquellos que deseamos manifestar nuestro descontento no podemos caer en los errores del 11 A de 2002.  Como decimos en criollo, después de esa experiencia y de las numerosas experiencias electorales de los últimos años, quienes adversamos a este gobierno ya deberiamos conocer bien nuestro ganado. Ciertamente todo tipo de dispersión de fuerzas o de desvarío les sirve a aquéllos - a la nueva élite política y a los boliburgueses - para alimentar sus tesis de complot y de golpe de Estado.
Si viviéramos en un país democrático, en el que no existiesen milicias urbanas de extrema izquierda (difiero con él en que se trata de grupos fascista. Que se hayan pronunciado en pro de la causa Palestina y en contra del sionismo no quiere decir que sean fascistas), otro gallo cantaría y, vaya con Dios, cualquier cristiano podría sentarse en la acera que guste y ponerse una máscara de Anonymous si ello le place... pero se trata de Venezuela, un país en el que la vida poco vale, en el que el patrón a seguir para ser considerado como socialmente exitoso lamentablemente es el del malandraje y en el que no existen instituciones capaces de asegurarles a TODOS los ciudadanos las garantías y el sano ejercicio de los derechos y deberes que aparecen establecidos en la Constitución (porque el convertirse en revolucionario o en defensores de la revolución,  que yo sepa,  no forma parte de los deberes consagrados en la Constitución de 1999). Entonces, retomando,  muy bien hace este dirigente en advertir que - "l'on marche sur des oeufs " - estamos caminando sobre cáscaras de huevos -y pido me disculpen los paisanos el francismo, pero me parece bastante apropiado-.
Ciertamente quienes manifestaron frente al hotel en Margarita, dadas las circunstancias descritas además de la realidad comprobada sobre la injerencia de los hermanos Castro en la política interior de Venezuela, cometieron una imprudencia. Difiero sin embargo en su argumento de que el equipo de baseball no tenga nada que ver con el gobierno cubano, pues si bien esto cierto, la protesta tiene manifiestamente un carácter simbólico. Protestas del mismo tipo, por ejm, fueron llevadas a cabo por agricultores europeos en contra de los restaurantes McDonald's sin que se contra-argumentara en algún momento que los empleados de los locales que en oportunidades fueron incluso violentados no tenían la culpa de las políticas comerciales asumidas por sus empleadores. Esa técnica, llevada a cabo por los agricultores irlandeses a finales del siglo XIX y antes por los norteamericanos en el s. XVIII, y luego teorizada por el sindicalista - anarquista francés Émile Pouget (en 1911), se denomina Boycott. Sin embargo, vuelvo y repito, el problema está en que ya es tiempo de que los Venezolanos y especialmente los líderes de la oposición asuman y acepten el guión de este gbno. El mismo que se repite una y otra vez desde el 13 de abril de 2002.
En todo caso me emocionó mucho escucharlo, a pesar del momento dramático que atravesamos porque describe una estrategia clara. Por otra parte, el título utilizado "el inicio" define AL FIN las pautas que podríamos seguir para encontrar #lasalida. Ahora bien, no es muy temprano para comenzar a reflexionar sobre el tema de política internacional y económica. "Zapatero a tu zapato"; también la inclusión tiene que ser absoluta y responsable. Los venezolanos que participarán en la formulación de esas políticas deberá ser gente preparada para que el proyecto no se lo lleve por los cachos el Lobby que a nivel mundial ejerce increíbles presiones sobre los Estados para controlar los recursos y la riqueza de un territorio.
Venezuela tiene con qué salir adelante y un potencial humano valiosisimo. Si actuamos con conciencia, con responsabilidad y honestidad y dejamos de ser cómplices de aquellos que se llenan los bolsillos manejando indebidamente las cuentas podremos iniciar la reconstrucción del país. Y preciso dos cosas : primera, esto concierne en menor medida tal vez al que raspó la tarjeta y que está desesperado porque el cupo de CADIVI cada vez es más irrisorio, que al que prestó su nombre para crear una empresa de maletín, pero al fin y al cabo nos concierne a todos; y, segunda, esto va para largo. Como lo dice el compañero, no es sacando a Maduro de Miraflores (porque a la Casona ni siquiera ha podido entrar) que esto se arregla.
Yo estaba dándole vueltas a la cuestión de la división en el seno de la oposición venezolana días atrás para tratar de explicar con razones de peso por qué es que algunos mal llamados opositores radicales consideramos que Capriles traicionó su causa al pretender colaborar con el gobierno. No se trata de una comparación pura y simple y además inválida con las acciones asumidas por la resistencia militar, miliciana y civil francesa pues el contexto y la realidad que aquí se tocan son completamente distintas y de eso estoy completamente consciente como historiadora aunque como venezolana a veces hable movida por la pasión y el sentimiento. A diferencia de la situación a la que tuvo que enfrentarse la resistencia francesa a principios de los años cuarenta, el pueblo venezolano no es un pueblo "attentiste"; no está sentado comiéndose las uñas esperando a ver quién gana la guerra. En primer lugar, porque como el compañero bien lo indica, los venezolanos no queremos un enfrentamiento entre nosotros; estamos claros de que eso sólo le convendría a las cúpulas políticas que ahora detientan el poder y concretamente - no creo que peque de exagerada - a aquellos militares que ya no están en ejercicio pero que todavía ejercen cierto peso dentro de las fuerzas armadas venezolanas y que quizás se sientan incómodos con la presencia del G2 cubano cuya fachada está representada por el poder civil que ejerce Nicolas Maduro. Y en segundo lugar, porque finalmente tal vez si pueda hablarse de un legado del comandante Chávez y éste es el haber despertado el interés de muchos por el ejercicio de la política y el proceso de toma de decisiones,  aunque sólo lo hubiese usado como un engaño para hacerse al poder. Es por ello que son tan importantes esos tres millones de chavistas de los cuales el compañero habla. Lo cual me hace recordar la idea expresada por J. J. Rendon de manera un tanto paternalista, con esa arrogancia que a muchos venezolanos nos caracteriza cuando reflexionamos sobre nuestra realidad social, de "adopta un chavista". Un tanto incómoda por cierto si lo que se pretende es conjugar pacíficamente y de manera inclusiva las fuerzas presentes en nuestra escena política.  De manera que la solución más bien sería de corte caprilista pero asumiendola a cabalidad y con honestidad : "reconciliate con un chavista". Ahora bien,  preciso que para que esa reconciliación pueda llevarse a cabo ese chavista debería quitarse la gorra roja y comenzar a asumir su condición de venezolano.  Porque chavista sigue sonando a Castro comunista.    Lo mismo con el opositor que siga convencido de que el modelo de democracia norteamericana es el ideal a seguir. Esa estúpida visión bipolar de la política en la que Chávez nos hizo caer borrando las siete estrellas y el caballo indómito de nuestros símbolos patrios es la que nos ha conducido a este estado deplorable de confrontación social. Para que la reconciliacion y la reconstrucción del país pueda llevarse a cabo, creo yo que debemos empezar por recordar lo que significa ser venezolanos.
Gracias por este testimonio y estas pautas que, en mi opinión, deben difundirse y ser discutidas entre aquellos que pretenden apegarse a esta propuesta.

mercredi 12 février 2014

CONATEL VIENT DE DONNER L'ORDRE DE SUPPRIMER LA CHAINE NTN 24

Au bilan général après les diverses manifestations pacifiques qui eurent lieu aujourd'hui dans tout le Venezuela : 2 morts. Deux jeunes étudiants dont le seul crime fut celui d'avoir levé leurs voix pour exiger le respect des droits fondamentaux des Venezueliens.

Le Pdt. de l'assemblée nationale,  M. Diodado Cabello a de manière tout à fait irresponsable signalé les leaders de l'opposition venezuelienne comme coupables. Accusation quelque peu surréaliste sachant que c'est le gouvernement et ses collectifs armés (les tupamaros) les seuls à pouvoir exercer la coercition sur les citoyens.
Depuis ce week-end déjà des hordes de tupamaros et la police ont attaqué les gens qui manifestaient pacifiquement à Merida pour exiger la libération des étudiants qui ont été arrêtés et mis en prison à Barcelona après avoir protesté à l'entrée d'un hôtel de l'île de Margarita, où logeait la délégation cubaine de baseball, en signe de mécontentement contre l'ingérence des frères Castro dans la politique intérieure venezuelienne, laquelle se fait de plus en plus évidente depuis le décès de Chávez.

Ce dernier, en effet, maîtrisait parfaitement l'art de l'oratoire dissimulant ainsi la présence cubaine au sein des institutions publiques venezueliennes. Son successeur et dauphin, Maduro, a beaucoup plus de mal et arrive au pouvoir à un moment où les caisses de l'état sont vides, et la dette extérieure contractée notamment avec la Chine ne permet plus de financer les subventions étatiques avec lesquelles Chávez parvenait à contenter la clientèle électorale qui contribuait à entretenir sa mascarade démocratique.

Les médias venezueliens censurés, NTN 24, une chaîne d'information continue colombienne, fut la seule à avoir  transmis les événements de la journée d'aujourd'hui en direct. La Commission Nationale de Télécommunications du Venezuela,  CONATEL, vient de donner l'ordre de supprimer NTN 24  de la liste des chaînes câblées pouvant être visionnées au Venezuela. Est-ce une preuve de plus de la répression que le régime révolutionnaire et bolivarien exerce contre des simples citoyens afin de pouvoir continuer à se dérober de ses responsabilités tout en faisant usage de la thèse assez connue d'un complot organisée par la CIA et une opposition d'extrême droite ? Ladite chaîne a consacré un espace à la concentration officielle et transmis en direct le discours de Nicolas Maduro ! Cette chaîne n'est pour rien car lui seul a rendu des preuves évidentes de médiocrité dans sa prise de parole. Si Chávez adorait les caméras et les antennes de radio, Maduro aurait énormément de mal à gérer son investiture sans faire usage de l'image et de la voix enregistrée du défunt putschiste. Démarrer son intervention par la transmission d'un enregistrement de l'hymne national chanté par Chávez laisse à désirer. Peut de choses, en revanche,  ont été dites à propos des actes de banditisme des tupamaros, dont le seul but est celui d'effrayer la population et de l'empêcher d'aller dans les rues.

represión en Venezuela contra las manifestaciones pacíficas